Hypnose & printemps : ร chacun son hirondelle ( 1/4 )
- Raphen Hypnose
- 24 avr. 2024
- 3 min de lecture
Derniรจre mise ร jour : 12 mai 2024
*๐ ๐ฬ๐๐๐ก ๐๐๐๐๐๐๐ ๐ฬ ๐๐ ๐ ๐ฬ๐๐๐๐ ๐๐๐๐ข๐ ๐ก๐๐๐๐ก ๐โ๐ข๐ก๐๐๐๐ ๐๐ก๐๐๐ ๐๐๐๐๐ ๐๐๐ ๐๐๐ฃ๐๐๐ข๐ฅ ๐๐๐๐๐๐ข๐๐ ๐๐๐ ๐๐ข ๐๐๐๐๐ก ๐๐๐ ๐ ๐๐๐๐๐ก ๐ท๐๐๐ก๐ : ๐ข๐๐ ๐๐๐๐๐๐โ๐ ๐ ๐ฬ๐๐ข๐๐๐๐ฬ๐ ๐๐๐ข๐ ๐๐๐๐๐ ๐๐ ๐๐๐๐๐ก, ๐๐๐ ๐ฬ๐ก๐๐๐๐ ๐๐ก ๐ ๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐, ๐ ๐ข๐ ๐๐ข๐ ๐โ๐๐ ๐๐ ๐ก ๐ฃ๐๐๐๐๐๐๐ก ๐๐ก ๐ โ๐๐๐๐๐๐ก๐๐ ๐๐๐๐ ๐๐ ๐ฃ๐๐ ๐ฃ๐๐๐ ๐๐ ๐๐ข๐ ๐๐๐ข๐ ๐๐๐๐๐๐ ๐๐๐๐ ๐ฃ๐๐๐๐๐๐๐ก.
Elle sโappelle Nawรซl.
Elle vient pour une sรฉance.
Ce printemps, elle lโattend avec impatience.
Et frustration mรชme : les tempรฉratures plus encourageantes ne sont pas au rendez-vous habituel de la fin avril. Elle a beau ne pas se dรฉcouvrir dโun fil, elle sent le temps qui lui glisse entre les gants.
Elle veut lancer quelque chose, forcer lโarrivรฉe deโฆ elle ne sait pas trop quoi encore. Du nouveau, รงa cโest sรปr. Mais lequel ?
Son chemin vers lโhypnose tรขtonne avant de trouver son accรจs bien ร elle : une alternance de tensions/relaxations. Elle est un peu comme รงa Nawรซl : un peu coriace aux entournures, tendre aprรจs lโรฉcorce.
Son exploration se fait par รฉtapes - pour ne pas aller trop vite, justement. Elle est un peu comme รงa Nawรซl : elle survole pas mal et sโรฉparpille beaucoup. Dans ses mรฉtiers, ses occupations, ses relations, ses pensรฉes.
Dโabord, elle sโimmerge dans son environnement : des lieux, des ambiances, des personnes qui lโentourent. Passรฉ le fouillis du dรฉpart, un endroit en particulier lโattire, une ambiance, une personne : cโest elle. Une part dโelle quโelle regarde peu souventโฆ jamais ?
Elle fait un premier pas en avant.
Guidรฉe par cette autre elle-mรชme dans ce lieu รฉtrange et pourtant bien ร elle ( une alcรดve de son imaginaire ), elle sโobserve et elles sโobservent : ses gestes, son attitude, sa voix, son agitation. รa bouillonne, รงa brouillonne ร lโintรฉrieur. Alors, elle รฉclaircit, ralentit, se rend compte quโelle sait faire et ressent ร quel point elle sait sโapaiser sans sโรฉteindre.
Deuxiรจme pas en avant.
Se pose alors la question de ce qui lui importe vraiment, le sens de ยซ tout รงa. ยป Toutes ces directions empruntรฉes, chahutรฉes parfois, avaient toutes plus ou moins le mรชme repรจre. Un fil tรฉnu mais un fil tout de mรชme. Une corde โฆ Rien au bout, cโest assez flou. Elle cherche, sโimpatiente, sโรฉnerve, se perd ร nouveau.
Un pas en arriรจre : elle sโapaise. รa, elle sait faire maintenant.
De nouveau en avant โฆ non, dรฉcidรฉment, trop flou. Quelque chose bloque.
Ok, alors un pas de cรดtรฉ.
Autre questionnement, autre niveau : cet endroit, cette elle-mรชme ralentie ( mais jamais รฉteinte ), cette corde ร lโissue inconnue : quโest-ce que tout รงa dit dโelle ? Quโest-ce quโelle se dit sur elle, maintenant ?
Silence. Une รฉmotion. Puis une autre teintรฉe de la premiรจre. Une respiration qui accรฉlรจre. Des mouvements des mains, des pieds. Silenceโฆ Quelques mots disant une nouvelle luciditรฉ.
Un allรฉgement. Un autre pas en avant, lรฉgรจrement de travers.
Les jambes flageolent un peu. Veut-elle sโasseoir, faire une pause, arrรชter ?
"Non" saccadรฉ de la tรชte. Elle est comme รงa Nawรซl : elle va jusquโau bout, quitte ร serrer les dents.
Une pause malgrรฉ tout : ses mรขchoires se serrent, ses poings aussi, son visage blanchit.
Que se passe-t-il, lร ? Quโy a-t-il ici ? Qui parle ร travers ses mรขchoires et ses poings nouรฉs ?
Silenceโฆ La rรฉponse se trouve dans les larmes ร peine retenues qui rรฉchauffent son visage ร flots rรฉguliers.
Oui. Quelque chose qui bloque. Un flou dont les contours se dessinent ร traits fins maintenant que quelque chose a รฉtรฉ vu, entendu, reconnu.
Un pas ร lโintรฉrieur dโelles-mรชmes.
Nawรซl se tient droite, les jambes un peu plus ๐๐๐๐ฅ.
Avant dโaller plus loin, plus tard, une รฉvocation : et au-delร dโelle-mรชme, quoi de plus important encore ?
La suite dans ses prochaines explorations, accompagnรฉes ou non.
Vient le temps du retour en douceur et en sensations : retrouver le tonus habituel dans les jambes, laisser les mains et les doigts se dรฉlier, observer comment ses mรขchoires lโenserrent un peu moins, comment son brouillon intรฉrieur sโest un peu รฉclairci.
Sur le pas de la porte, un dernier mot qui flotte et vient se poser sur ses idรฉes : clartรฉ.
รa tombe bien : les nuages se dรฉgagent, la lumiรจre vient chatouiller le verre des fenรชtres.
Le printemps peut maintenant commencer.
Sans forcer ๐๏ธ

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