Hypnose & asthme : la gorge d'Achille

« 𝑆𝑢𝑓𝑓𝑜𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑡 𝑠𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑜𝑛𝑡 𝑐𝑒𝑠𝑠𝑒́ »

𝐼𝑙𝑖𝑎𝑑𝑒 - 𝐶ℎ𝑎𝑛𝑡 𝑋𝑉 / 𝐻𝑜𝑚𝑒̀𝑟𝑒

Hector suffocant aux pieds de Troie, mourant sous le coup de lance d’Achille, pointée entre sa clavicule et son cou.

Hector, premier asthmatique de l’histoire.

άσθμα ( 𝘢́𝘴𝘵𝘩𝘮𝘢 ): 𝘳𝘦𝘴𝘱𝘪𝘳𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘪𝘧𝘧𝘪𝘤𝘪𝘭𝘦.

Avoir le souffle court : tout le monde connaît.

Un effort un peu trop intense ou prolongé ou en temps de canicule ou en atmosphère polluée ( voire tout à la fois pour les plus coriaces ou athlètes ou têtus ).

Une vraie crise d’asthme, des dizaines de millions de personnes en ont connu et en connaissent encore. Oppression intense dans la poitrine, respiration qui siffle, cou gonflé, toux qui persiste et qui épuise. Sensation que la mort pourrait ne pas être loin.

Tous les asthmes ne se ressemblent pas. Toutes les crises n’ont pas toujours les mêmes déclencheurs. Effort, allergènes, tabagisme passif ou non, anxiété, ou tout autre chose : une petite fille en crise parce qu’elle ne pouvait pas dire à sa mère le comportement inadapté de son père, un jeune garçon contraint à la performance par ses parents mais ne pouvant pas le leur dire, la pression d’un adulte de devoir tout gérer pour tout le monde tout le temps ( famille, amis, amants, collègues, clients, supérieurs, administrés … )

Tels l’oeuf et la poule : les bronches qui se contractent avant que l’anxiété de la crise n’arrive ; ou l’angoisse qui constricte bien avant d'en avoir conscience les alvéoles.

Pourquoi l’hypnose ?

Première piste évidente : l’anxiété.

Si et quand les crises se déclenchent en raison d’un stress, anticipé ou non, l’hypnose est à considérer sans modération.

Mais elle ne se limite pas à cette seule composante ( apparente ) émotionnelle de l’asthme.

Des améliorations peuvent également s’observer de la physiologie respiratoire elle-même.

Quelques précisions : ~ un essai indonésien ( 2016 ) 60 personnes ayant un asthme psychogène : amélioration de la réponse aux traitements classiques ( corticostéroïdes et bronchodilatateurs ).

~ une étude iranienne ( 2021 ) sur 64 patients : effets positifs sur la fonction respiratoire et la sévérité de l’asthme. Les mécanismes proposés : diminution de l’inflammation ( la bronchite ), action sur les msucles lisses des voies respiratoires, réduction des réactions allergiques.

Au-delà des crises, l'hypnose peut aider à reprendre la main et le souffle sur son arbre bronchique notamment par des outils d’auto-hypnose après deux ou trois séances accompagnées.

L’hypnose aurait eu peu d’effets sur le coup de lance d’Achille - quoique Hector eût pu utiliser certaines techniques conversationnelles pendant le combat, mais cela eût été une autre histoire.

Pourtant, être asthmatique ne signifie pas être condamné à vivre avec une épée de Damoclès en travers de la gorge.

Et pourquoi pas se confronter avec son propre Achille intérieur pour commencer sa propre nouvelle Odysée.

𝑄𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢’𝑢𝑛 𝑑𝑖𝑠𝑎𝑖𝑡 𝑑’𝑢𝑛 𝑎𝑠ℎ𝑡𝑚𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑓𝑜𝑟𝑡 𝑑𝑜𝑢𝑥 𝑒𝑡 𝑓𝑜𝑟𝘵 𝑝𝑎𝑡𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑠𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑢𝑓𝑓𝑟𝑎𝑛𝑐𝑒𝑠 : ‘𝑂𝑛 𝑣𝑜𝑢𝑑𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑟𝑒𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒𝑟 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑢𝑖’.

𝐽𝑜𝑠𝑒𝑝ℎ 𝐽𝑜𝑢𝑏𝑒𝑟𝑡

Mais on ne peut pas.

Alors aidons-le à trouver en lui comment le faire par lui-même.